Aurore Vitré 78 - 67 CEP Lorient
Douze points à l’aller, onze points au retour. Décidément, l’équipe du CEP réussit parfaitement cette saison à la formation Vitréenne. Et pour ce derby breton, nous n’avons jamais eu l’impression que nos Lorientais fussent en mesure de prendre leur revanche. Légèrement apathiques et surtout maladroits pendant presque trois quart-temps, nous avons attendu le dernier acte pour montrer un visage plus séduisant. Encore trop tardivement pour réussir le hold-up. Vitré mérite largement sa victoire tellement nos adversaires ont su contrôler la rencontre.
Dès le début des hostilités, il est facile de comprendre que ce sera compliqué pour Ibrahim car Turner ne le quitte pas. Un marquage haut qui contribue à ralentir ou du moins gêner la progression de notre meneur en chef. Un duel dans le match. Avec une pression moindre, Prolhac se charge de Mathieu. Pas très proche mais suffisamment contrariant pour que notre capitaine rate sa cible deux fois de suite. Comme les artilleurs ne sont pas encore chauds, ce sont les intérieurs qui se livrent un beau combat avec plus ou moins de succès. Ainsi, Ronaldas et Luka se relaient pour marquer mais ils doivent affronter un sacré client avec Michel dans la peinture. Très vite, les actions s’accélèrent. Vitré commence à vouloir asseoir son emprise sur la rencontre. Et heureusement pour nous, Ibrahim, Souarata, Luka et Ronaldas répliquent pour rester dans la course. Les Brétilliens s’emploient à faire circuler rapidement le ballon en périphérie afin de trouver les failles et, à force de donner le tournis à nos champions, finissent par les trouver. Défensivement, nous sommes vite à la peine lorsque Vitré précipite le mouvement, offrant du même coup une belle série de secondes chances à nos adversaires qui ne se privent pas d’en profiter et terminer en tête le premier quart-temps (20-17). Un scénario pas catastrophique mais qui n’évolue pas dans le bon sens. Suite à un tir primé de chaque bord, nous souffrons alors d’une grande série de pertes de ballons qui favorisent cette fois les transitions rapides et les réussites locales. Il suffit d’une mauvaise passe ou d’une difficulté pour agripper le ballon pour donner des munitions aux Vitréens. Certes, nous nous mettons au diapason en faisant circuler le ballon mais le dernier effort est souvent synonyme d’échec. Et le syndrome du savon dans les mains touche également les ténors. En défense toutefois, nous réussissons à contrecarrer quelques attaques lorsque la remontée de balle est plus lente. Un point positif qui ne masque cependant pas le manque de concentration en attaque. A la pause, nous sommes déjà à 7 points, un retard en partie colmaté par des tirs lointains, seul domaine où nous rivalisons réellement.
Trou d'air
Cette fâcheuse habitude de ne pas marquer les points essentiels au bon moment va nous jouer une fois de plus un sale tour au retour des vestiaires car autant le dire tout de suite, ce troisième quart-temps commence très mal. Fichu quart-temps. Pressés comme des citrons par les joueurs de Vitré, nous sombrons collectivement une nouvelle fois et plus rien ne fonctionne. Pertes de balles en bout de possessions, tirs aveugles et passes dans le public, nous balançons un peu n’importe comment tout en essuyant des contres efficients. Et en trois minutes, nos adversaires enfoncent le clou quasi-définitivement. Un 10-0 qui porte leur avance à 17 points... Drissa met toutefois fin à l’hémorragie et Lorient oublie un peu son manque cruel de repères en attaque. Curieusement, le bateau CEP ne sombre pas et nos joueurs retrouvent quelques couleurs. En défense d’abord car, même avec leur belle adresse, les joueurs de Vitré ne percent plus aussi facilement la muraille. Face à leur triste sort, les Cépistes courent après le score mais apparaissant aussi plus disciplinés sur leur base, s’activent pour hausser leur niveau. Bien sûr, tout est loin d’être rose mais dans l’ensemble, c’est mieux et soyons chauvins, nous gagnons de deux points la deuxième partie du troisième quart-temps. Sourire. Sous la houlette d’un Ibrahim omniprésent en lutte cette fois avec Moisy, les Lorientais réduisent un peu l’écart avec trois tirs lointains de Souarata, Ronaldas et Baptiste. Soyons réalistes, ce match est tout à fait à l’opposé d’un match référence mais il est inconcevable qu’il se transforme en « balade des Vitréens ». La réaction morbihannaise est plus conforme au dernier acte. Tardive certes mais plus conforme aux attentes du staff. Peut-être fatigués et sans doute soucieux de gérer leur capital, nos adversaires éprouvent plus de difficultés à lancer leurs attaques sur notre poste bas et nous récupérons quelques ballons intéressants. Moins de précipitation, nos attaques sont construites et plus efficaces. Alors, même si Merie marque deux fois, Ibrahim guide nos pas. Mais, du retour à 8 points suite à un tir depuis l’aile de Ronaldas, nous n’en profitons pas. Il suffit d’un ballon donné maladroitement à Vitré pour que Prolhac éteigne la flamme naissante. Rageant. Dès lors, le jeu s’anime un peu plus et chaque équipe marque à tour de rôle. Les rares beaux enchaînements du CEP dont Ibrahim, Souarata, Luka et Ronaldas sont les acteurs, ne suffisent pas, Vitré retrouve sa combativité. Elliott, Turner et Prolhac détruisent définitivement notre envie en délaissant un peu notre raquette pour lancer des brindilles à la limite de l’arc. La formation Vitréenne gagne la rencontre sans avoir été réellement inquiétée. Dommage.
OP
Score par période : 20-17, 20-16, 19-13, 19-21