Cela commence à devenir une (triste) habitude… Un nouveau revers, à domicile cette fois (huitième en dix matchs, tout de même !), alors que toutes les conditions étaient réunies pour une soirée paisible et une victoire sans histoire. Résultat : un bon vieux gâchis. Commençons tout de même par saluer nos adversaires du soir, vainqueurs d’un match de milieu de tableau que les Lorientais auront tout intérêt à effacer de leur mémoire aussi vite qu’un mauvais rêve. Face à des Angevins pourtant amoindris par de nombreuses absences, nous n’avons existé que le temps d’un quart-temps. Et à ce niveau, c’est à peine croyable. Conséquence directe : la septième place tant convoitée, synonyme d’accession au haut du tableau de la deuxième phase, ne nous est pas encore promise. Verdict suspendu jusqu’au dernier match de cette première phase… Autant dire que le suspense est à son comble et nos nerfs mis à rude épreuve. En attendant, Angers a su profiter des errances – espérons-le, passagères – de nos artilleurs, toujours en quête de réglages.
Alors, que s’est-il passé ? Encore une fois, nous avons joué avec la légèreté d’un éléphant sur un trampoline, avec la peur au ventre. Une attitude déjà pointée du doigt par le coach Pascal Thibaud lors du dernier match à domicile. L’entame de match en est la preuve : un cinglant 0-15 encaissé d’entrée de jeu. À force d’hésitations, de maladresses et d’attaques aussi statiques qu’un rond-point sans sortie, nos joueurs ont laissé les Angevins prendre le large, sans pour autant qu’ils soient irrésistibles. Il aura fallu attendre plus de huit minutes avant de voir le premier panier rageur de Warren Williams, bien décidé à réveiller tout le monde et stopper l’hémorragie. Malheureusement, à force de rater leurs tirs, nos joueurs se sont retrouvés en mode poursuite, alors que c’était tout l’inverse qui était attendu par le public de Kervaric. Pris dans un combat brouillon où personne ne maîtrisait vraiment la situation, nos joueurs ont accumulé fautes et imprécisions, offrant à Angers une pluie de lancers francs. Petit détail qui pique : 8 lancers pour Lorient contre… 29 pour Angers. Cela fait réfléchir. Un brin de naïveté, quelques bourdes et un score de 23-32 à la mi-temps qui témoigne d’un match aussi haché qu’un steak tartare mal préparé. Un score digne d’un match de pré-saison par -10°C dans un gymnase mal chauffé.
Heureusement, comme souvent, nous avons eu droit à notre sursaut post-vestiaire. On imagine sans mal que le coach a sorti le discours musclé, et ça marche… Kevin Franceschi retrouve la mire à trois points et, en six minutes, nous passons de 23-35 à 48-35. Une série aussi improbable que géniale. Et là, tout le monde se dit : « Cette fois, c’est bon, nous sommes sauvés ! ». Eh bien non. Nouvelle rechute. Pendant qu’Angers joue son va-tout, nous replongeons dans nos travers. Et au pire moment. Petit à petit, sous l’impulsion de Baptiste Oger et Eddy Djedje, Angers grappille, puis passe devant en milieu de dernier quart-temps. Malgré les efforts d’Adrien et Valentin, impossible de renverser la vapeur. Fin de match, défaite frustrante, et un gros « mais pourquoi ? » dans toutes les têtes.
Alors oui, les motifs de déception sont nombreux et nous pourrions râler longtemps. Mais restons positifs ! Cette équipe est capable du meilleur comme du pire – on l’a déjà vu. Ce sont sans doute les joueurs eux-mêmes qui sont les plus frustrés de cette contre-performance. L’envie est toujours là, et c’est le plus important. L’équipe est à peu près là où nous l’attendions au début du championnat et mathématiquement, rien n’est perdu : la poule haute est encore accessible. Le doute s’est installé, certes, mais il n’est pas irrémédiable. À charge pour le staff de remettre tout le monde dans le bon wagon avant la rencontre capitale de vendredi prochain. Certes, nous nous sommes bien compliqués la vie, mais une victoire vendredi prochain pourrait tout remettre sur de bons rails et éviter un déraillement façon grand huit. Autrement dit : la défaite est désormais interdite. Mais cela, nous avons comme l’impression que tout le monde l’a bien compris.
📸 Olivier Pln
Score par période : 06-15, 17-17, 27-12, 14-25
Evaluations collectives 68 / 64
#PartageonsCEP 🔵⚪
Championnat - Journée 25 : CEP Lorient 64 - 69 EAB - Etoile Angers Basket
