CEP Lorient 84 - 83 Stade de Vanves
Au matin de la treizième journée du Championnat de Nationale 1, la situation du CEP Lorient n’est gère reluisante. Une dixième place étonnante pour une équipe qui espérait mieux au début de la compétition. Mais, toujours privée de ses ailiers, notre formation cherche encore des solutions pour éviter de plonger un peu plus dans la pénombre. En recevant ce soir le dernier de la poule, Vanves, l’occasion est belle de redresser enfin la tête surtout avec le retour dans nos rangs de Souarata. Toute défaite est interdite, les joueurs le savent. Un défi supplémentaire mais pour nos warriors, rien n’est impossible..
Et comme un signe du destin, c’est Souarata qui marque le premier le premier sur un service en or d’Ibrahim. Nos adversaires paraissent légèrement empruntés en ce début de match, deux fautes rapides et autant d’échecs aux tirs extérieurs. Si leur engagement en défense semble évident, leur difficultés en attaque les handicape rapidement. Il faut attendre 4 minutes de jeu pour les voir réussir un tir mais l’ajustement va venir. Dans le même temps, nos joueurs peinent à trouver leurs marques. A croire que le retour tant attendu de l’un de nos postes 3 déstabilise un peu le jeu collectif. L’axe meneur-pivot est fragile mais, sans parler de domination, nous loupons toutefois plusieurs occasions d’enfoncer le clou. Au bout de 5 minutes, l’écart n’est que 2 points mais les 4 fautes d’équipe des visiteurs (contre 0 au CEP) sont intéressantes. Curieusement, la machine Cépiste se dérègle complètement en défense et Vanves, sans être transcendant, aligne 2 tirs primés de suite. Cette fois, en manque total d’agressivité, c’est le CEP qui se trouve mené de 7 points et 2’30 de jeu restent encore à jouer dans ce premier quart-temps. Au retour du temps mort, Yannis et Drissa réduisent pourtant le score mais Desroses nous sanctionne aussitôt avec 3 points lui aussi. Vanves n’en finit pas de surprendre. Après un tir primé, Mathieu passe alors meneur mais son compère Ibrahim rate une nouvelle fois son tir. Mathieu récidive de la même manière au deuxième quart-temps. Cette fois le jeu commence à s’accélérer. Vanves rechigne à pénétrer notre défense et pratique surtout par tirs extérieurs. Une bonne tactique qui leur permet de naviguer toujours en tête mais à une seule possession des Lorientais qui insistent dans la peinture adverse. Là aussi, c’est une bonne tactique qui permet à Baba de marquer ses deux lancers-francs. Notre défense reste terriblement perméable en cette première mi-temps et les franciliens poursuivent avec la même logique. C’est assez rageant car sur le terrain, les erreurs défensives nous pénalisent sévèrement. Bourgault, Wilson et Desroses n’en finissent pas de nous harceler avec leurs tirs lointains et nous éprouvons toujours les mêmes difficultés à bloquer ces attaques percutantes. Avec 8 points de retard à 4 minutes de la pause, nos affaires paraissent même mal engagées, surtout que Vertus en rajoute une couche. Légèrement en panne avec son tir, Ibrahim change de tactique et s’emploie à perforer la défense adverse. Il terminera meilleur marqueur. Là encore, les Vanvéens se montrent assez maladroits en défense mais cette relative faiblesse n’occulte en rien nos difficultés à réussir le moindre panier. Et c’est bien dommage car Drissa affole déjà les compteurs aux rebonds. La circulation de balle reste sporadique. Cela manque de « liant » dans la communication, surtout dans le secteur intérieur et confirme que l’absence d’entraînement en 5x5 ne joue pas en notre faveur. Le maigre 38% aux tirs ralentit notre retour sur les visiteurs. Et il faut toute l’audace de Souarata au buzzer pour ramener le CEP à 5 points à la mi-temps.
Fin de match palpitante
Le retour des vestiaires commence très mal pour nous avec Buval qui passe un 2+1 et qui récidive un peu plus tard. Drissa et Luka enclenchent la seconde mais cela ne suffit pas car Vanves est désormais en confiance et semble vouloir réussir son pari de battre le CEP. Ibrahim et Mathieu se montrent plus actifs mais nos replacements défensifs sont toujours aussi mous pour ne pas dire lents. Heureusement, Vanves joue parfois de malchance aussi pour réussir son panier et nous en profitons un peu. Avec Souarata qui passe un tir primé en tête de raquette, le CEP revient une première fois à 4 points (52-56) mais le bonheur est de courte durée. Desroses, toujours insatiable, réussit ses 3 tirs primés et tout est à refaire. Notre difficulté de placement défensif devient inquiétante lorsque Breggion réussit encore un tir primé. Cela devient même agaçant malgré les encouragements du public qui se réveille. Car, elle est là la clé du match. A 54-65, Vanves a déjà réussi 12 paniers à 3 points sur 22 tentés et nous ne trouvons pas la parade. Mais heureusement le duo Souarata-Ibrahim réagit au bon moment. Après avoir accusés 11 points de retard, nous recollons une nouvelle fois à 5 points (60-65) face à Vanves qui se montre de plus en plus entreprenant en nous chahutant maintenant dans notre surface. Malgré les deux lancers-francs d’Ibrahim, nous éprouvons beaucoup de difficulté à développer notre jeu. Dès lors, commence le dernier quart-temps. Profitant d’un bévue de Vanves et d’une soudaine très bonne circulation de balle, Ibrahim ramène notre retard à une possession. Mais une petite nonchalance défensive nous plombe encore (68-75). Tout est à refaire mais tout reste possible. Les deux équipes montent d’un cran en agressivité et se neutralisent. Nous restons avec 5 points de retard pendant plus d’une minute avant que Souarata ne ramène le CEP à 2 petits points derrière les visiteurs (73-75). S’ensuit une acclamation de Kervaric porteuse d’espoir. Vanves joue vite mais le CEP semble avoir compris la leçon. Une anti-sportive sur Drissa réveille Kervaric. Nous croyons être de nouveau dans la course mais deux nouvelles maladresses détruisent nos efforts. Cette fois, Vanves semble décider à se défendre bec et ongles dans sa raquette. Ibrahim, une nouvelle fois, déclenche la foudre à l’extrémité droite du terrain. 3 points de retard, 3 minutes jouer et Vanves tombe dans la pénalité sous la pression de Souarata qui tente de percer la défense. Si Souarata ne réussit qu’un point, Ibrahim ne rate pas l’occasion suivante de réussir un tir lointain salvateur. 80-79 !!! Incroyable, le CEP passe enfin devant après une longue course poursuite. L’affaire semble enfin entendue, surtout que le CEP passe encore un layup mais passer devant est une chose, rester devant en est une autre. Il suffit d’une perte de balle innocente pour que tout l’édifice s’écroule. 12 secondes à jouer et Vanves repasse devant d’un point (82-83) . Et là, c’est la folie… Un tir raté de Yannis à 3 points mais Souarata rattrape le rebond et marque. Le CEP s’impose dans la douleur d’un seul petit point. Une victoire à l’arraché devant un adversaire très coriace mais qui fait énormément de bien au moral. Non le CEP n’est pas mort. Avec le retour programmé de nos postes 3, les jours meilleurs sont plus que jamais à venir.
OP
Score par période : 17-21, 19-21, 26-26, 19-13