CEP Lorient 64 - 100 SOMB Boulogne
Soirée quasi-cauchemardesque hier soir au Palais des Sports de Kervaric. Face à la très belle équipe de Boulogne qui mérite largement cette victoire, nous avons lutté mais avec l’impression qu’une division séparait les deux formations en présence. Avec les absences de joueurs clés (Baptiste et Souarata), Philippe essaie désespérément de trouver une solution en changeant les postes des joueurs, mais ne s’improvise pas ailier shooter qui veut et la fatigue s’abat immanquablement sur d’autres coéquipiers. Pas de miracle donc, l’usure mentale est désormais palpable. Et physiquement ce n’est guère mieux.
Boulogne ne nous laisse aucune chance. Dès l’entame de match, nous subissons les assauts des joueurs du Pas de Calais. Avec Njiba, King et Diame qui se relaient dans un rythme presque étourdissant, notre raquette devient très rapidement le terrain de jeu de prédilection de nos adversaires qui ne se privent pas d’y marquer quelques paniers. Notre défense paraît vite submergée par les transitions rapides et lorsque nous arrivons à prendre les rebonds, nous nous exposons alors aux tirs lointains. Les combinaisons nordistes se succèdent alors qu’au contraire, nous peinons à pénétrer avec efficacité le dernier rempart adverse. Il est vrai que nos attaques sont parfois confuses et nos tirs trop approximatifs pour inquiéter Boulogne. Après un panier de JBAM, un sursaut d’orgueil orchestré par le duo Luka-Cédric - dont un tir très adroit - nous remet en selle un moment (10-14) mais un nouveau déluge s’abat encore sur la tête de nos vaillants compétiteurs. Avec Dumortier à la baguette, King, Njiba et JBAM nous assènent un 9-0 qui fait mal. Et malgré les premiers points de Mathieu, nous accusons déjà 13 points de retard au terme du premier acte (12-25). La facture est déjà lourde mais elle prend encore plus de poids avec JBAM qui rayonne sous le panier Lorientais (12-29). Nos ailiers nous manquent cruellement et la pénurie de solutions offensives pèse. Les Boulonnais jouent intelligemment en bloquant systématiquement Mathieu et Ibrahim qui essaient pourtant de donner du rythme à nos actions mais Boulogne joue un ton au-dessus, avec un apport très conséquent de son banc (42 points marqués en fin de rencontre). Encore une fois, Ibrahim se démène pour réduire l’écart mais notre maladresse générale dans les tirs ou les passes engloutit tous nos espoirs de conquête (10 sur 32 en première mi-temps). Pire que cela, le désarroi se lit peu à peu sur le visage de nos protégés. Et même les paniers « faciles » semblent laborieux. Un parfum de résignation flotte dans nos rangs malgré les apports courageux de Yannis, Baba et Luka. Un Luka, moins à son aise en poste 3, mais qui terminera meilleur marqueur et rebondeur du CEP avec un double-double à la clé. Avec King et Robin qui marquent deux fois de suite, Boulogne nous devance alors de 20 points (25-45) à la pause.
Raz-de-marée Boulonnais
Situation étonnante du début de deuxième mi-temps, Ibrahim défend sur Diame. Si cela semble bizarre, cela souligne la difficulté dans laquelle se trouve notre formation. Et cela n’empêche malheureusement pas Boulogne de donner un nouveau coup d’accélérateur. Avec des actions vives et tranchantes, nos adversaires nous dominent dans tous les compartiments du jeu et, tel un rouleau compresseur, accentuent encore la pression sur nos joueurs. A ce jeu, seuls Ibrahim, Luka et Mathieu s’en sortent avec quelques résultats. Aux rebonds, Drissa fait ce qu’il peut mais il est vite débordé par les intérieurs adverses qui se relaient sous le panier. Yannis gagne logiquement en temps de jeu et Baba déploie une belle énergie mais que peuvent-ils faire face à la vitesse de Boulogne ? Les interceptions nordistes se succèdent et les contres qui en découlent sont foudroyants. Ce n’est pas de la mauvaise volonté de la part des Cépistes mais, ce soir, Boulogne régale avec des actions limpides et assurées. Trop fort pour nous. L’envol au score est sans appel. Avec 35 points de retard alors que débute le dernier quart-temps (42-77), nombreux sont ceux qui, comme moi, souffrent de voir notre équipe si malmenée que cela. Nous serrons un peu la défense et Boulogne lève peut-être un peu le pied tout en gardant le contrôle de la rencontre. Avec l’entrée de Ruben, Philippe ouvre complètement son banc alors que la cadence ne baisse pas. Beaucoup de déchets à signaler sur cette période mais, malgré quelques difficultés, le jeu s’équilibre enfin et les visiteurs continuent d’empiler les points jusqu’au terme de la rencontre. La victoire de Boulogne est celle d’un collectif bien huilé aux 31 passes décisives et aux 40 rebonds. Avec la forme et le moral actuels, notre formation n’avait pas les moyens de le déstabiliser mais nous pouvions espérer meilleur résultat. Tous les joueurs entrés en jeu ont marqué. Bien maigre consolation après cette nouvelle défaite, synonyme de changement de perspectives et d’objectifs aussi. Certes, l’avenir s’assombrit et la combativité s’en ressent mais les joueurs méritent mieux que cela. Si certains parlent de fiasco, je continue de croire en des jours meilleurs. Allez le CEP.
OP
Score par période : 12-25, 13-20, 17-32, 22-23