CEP Lorient Basket 61 - 82 Etoile Angers Basket
Avec le nouvel échec du match précédent, beaucoup de spécialistes s’accordent pour dire que le CEP est franchement mal au point. Mais, même face au leader de la poule, les réels progrès vus lors du match précédent sont autant de motifs d’espoirs qui doivent nous rassurer. Malheureusement, c’est encore ce fichu troisième quart-temps qui nous vole toutes nos espérances...
Rien n’est à reprocher aux cépistes en ce qui concerne l’entame de match. Sérieux et appliqués, les Lorientais paraissent concentrés sur l’objectif. A ce jeu, ce sont Mathieu et surtout Luka qui s’en sortent le mieux. Un Luka très actif auteur en 5 minutes de 8 points dont 2 tirs primés. Malheureusement, avec seulement 4 points d’avance c’est trop juste pour contrecarrer les actions des visiteurs qui ne tardent pas à passer à l’offensive. Une minute suffit aux Angevins pour inverser la vapeur et avec Tresnak, Gauthier et Djambo, Angers passe devant en prenant 2 possessions d’avance. Ils ne sont pas leaders pour rien, les voyageurs portent encore l’écart à 6 points. Instant où sentant le danger le duo Ibrahim-Mathieu réagit pour éviter le pire. Très belle réaction puisque qu’avec l’aide Baptiste oublié sur le côté, le CEP revient à égalité puis prend l’avantage suite à deux lancers francs et un panier réussis par Ibrahim. Et pour clore le débat c’est Drissa qui se mêle à la bagarre en marquant à son tour. Les Lorientais paraissent toujours dans le tempo dans le deuxième acte. Avec le presque infatigable Ibrahim qui impose un rythme soutenu, c’est cette fois Yannis qui fait parler la foudre. Un magnifique panier à 3 points juste devant son banc qui exulte. Mais malheureusement Angers se reprend avec Gauthier et Mujinga Kamanda. Très vite les visiteurs commencent à presser le porteur de ballon. Face à une telle armada, cela devient difficile pour les Cépistes mais le coeur est là. Toujours énergiques, les locaux attaquent forts dans la raquette d’Angers mais c’est Weber qui nous crucifie en passant un 3 points. L’inquiétude commence à se sentir lorsque nous loupons des actions faciles. Car Angers lui ne perd pas de temps et se montre menaçant. Néanmoins Drissa et Luka continuent de réguler la peinture. La motivation est pour l’instant locale et c’est encore Drissa qui accentue un peu plus cette impression. Voilà longtemps que le CEP n’avait pas mené de 5 points à la mi-temps un des ténors du championnat.
Nouveau trou d’air
Il n’y a pas de temps à perdre et tout nouveau point est bon à prendre semble se dire Luka qui marque. Mais Djambo et Bichard ne semblent pas de cet avis. Il suffit d’un seul rebond défensif et d’une mauvaise passe pour voir Angers fondre sur nos artilleurs. Tout est à refaire en moins de 2 minutes de jeu. Et pire que cela, les visiteurs nous dépassent suite à 2 lancers francs. Finies les ouvertures faciles, la rencontre gagne soudainement en fermeté. Mais, à ce jeu, c’est plutôt Angers qui inspire. 2 minutes 30 suffisent aux Angevins pour inverser la situation. Un premier 17-0 destructeur et nous voilà menés de 7 points. Le désarroi et la confusion s’invitent dans les rangs Lorientais et Ibrahim est sanctionné d’une antisportive. Faisant honneur à son rang, Angers fait cette fois la course en tête suite à 2 paniers de ce diable de Tresnak. Le scénario vire à la catastrophe. Comment, pouvons-nous imaginer de prendre un 21-2 en seulement 5 minutes ? Difficile de comprendre et l’impression que les joueurs non plus ne comprennent pas. Bousculée sur le terrain et enchevêtrée dans une succession d’attaques improductives, notre formation paraît déboussolée. L’envie collective est tombée et le coeur n’y est plus. Ce n’est plus un match mais une déroute. Pendant que Tresnak et cie enfilent les perles, nous perdons complètement pied comme si la possibilité de vaincre nous échappait dans notre tête alors que physiquement, tout semble au point. Un soupçon d’opposition touche pourtant certains joueurs mais la tension sur le banc est palpable car d’autres n’y sont plus. Avec 8-32 au terme de cette troisième période, le CEP vient de vivre l’un de ses plus mauvais quart-temps de la saison. Et la réaction du dernier acte paraît trop timide pour retrouver les couleurs de la première mi-temps. Une nouvelle défaite de plus pour nos joueurs qui semblent avoir perdu toute leur confiance. Si, sur le papier, nous pouvons rivaliser avec les meilleurs, dans la caboche, c’est autre chose. Un CEP toujours Yin-Yang capable du meilleur, mais habitué aussi aux gros trous d’air, ceux qui nous font passer de joie à tristesse en trop peu de temps. Inutile d’en dire plus, une forte réaction s’impose.
OP
Score par période ; 24-20, 14-13, 8-32, 15-17